Nouvelle édition de Jeudi Noir
Une nouvelle édition de Jeudi Noir sera disponible en librairie le 15 mai 2025. Douzième titre de la Collection Maurice Rajsfus, co-éditée avec les éditions du Détour, il est accompagné d’une belle préface de Laurent Joly, historien, spécialiste de la période.

ISBN: 978-2-38532-088-1
Pour accéder à la collection:
http://editionsdudetour.com/index.php/collection-maurice-rajsfus/
16 juillet 1942. À quatre heures du matin, la rafle du Vél’ d’Hiv débute. En deux jours, 13152 Juifs sont arrêtés par la police française — sans le concours des Allemands. Maurice Rajsfus a quatorze ans et, grâce à une suite d’ordres et de contre ordres, il est libéré ; il ne reverra jamais ses parents.
Jeudi noir est d’abord le récit, heure par heure, de cette journée (surnommée par les victimes, Der Finzterer Donerztig : « le jeudi noir » en yiddish) qui restera une tache indélébile dans l’histoire de l’administration française.
L’auteur mène ensuite une enquête sur les responsabilités des institutions : police, Régie des bus parisiens, municipalité; mais aussi sur la lâcheté ordinaire: celle des complices comme Marcel Mulot, ce voisin policier qui dirige l’arrestation de la famille, ou de ceux qui détournent le regard quand ils ne tentent pas de profiter de la situation, comme la concierge de l’immeuble, qui le jour même, essaye de voler ce qui peut l’être dans l’appartement des Rajsfus.
Le livre s’achève sur une réflexion sur la mémoire des victimes et les plaies qui ne se referment pas.
Appel pour la reconnaissance des crimes contre l’humanité commis en Algérie par la France
Il est impossible de célébrer ce quatre-vingtième anniversaire de la victoire contre le nazisme sans vouloir arracher à l’oubli ce qui s’est passé en Algérie ce même 8 mai et les jours suivants à Sétif, Guelma et Khérrata. Cet appel à la mobilisation, signé par de nombreuses personnalités et collectifs en France et en Algérie, est à l’initiative de M’hamed Kaki et Olivier Le Cour Grandmaison.
Des manifestations pacifiques à Sétif, Guelma, Khératta et la région ont été écrasées dans le sang ; près 35 000 civils Algériens ont été massacrés par la police, la gendarmerie, les milices coloniales armées par les autorités locales, l’Armée Française, agissant sur ordre de l’exécutif. C’est au cours de cette répression massive que l’on a déploré à Sétif et aux alentours une centaine de victimes Européennes.
Amputer notre histoire commune par l’occultation de ce crime d’Etat ne permet pas à la France d’en finir avec la page coloniale de son histoire. Si, le 19 mars 2016, le président de la République, François Hollande, a reconnu que le système colonial en Algérie était « injuste » et « niait les aspirations des peuples à décider d’eux-mêmes », il faut aller plus loin en disant la vérité sur les massacres du 8 mai 1945. De même, le geste symbolique fait à Sétif en 2015 par le secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et de la mémoire, J-M. TODESCHINI, demeure très en-deçà de cette demande.
Suite à la mobilisation du collectif en 2015, le conseil municipal de Paris a demandé à l’unanimité au chef de l’Etat de reconnaître ces massacres comme crimes d’Etat. Des vœux dans ce sens ont été adoptés par plusieurs villes dont Rennes, Nanterre et Ivry-sur-Seine, et des plaques commémoratives de ces massacres existent dans plusieurs villes de France.
Le 14 avril 2015, un Collectif Unitaire pour la reconnaissance des crimes d’Etat de 1945 en Algérie (Sétif, Guelma, Kherrata) s’est constitué. Outre cette reconnaissance comme crime d’Etat, il demande : l’ouverture de toutes les archives, l’inscription dans la mémoire nationale de ces événements par le biais de gestes forts des plus hautes autorités de l’Etat et un soutien à la diffusion des documentaires relatifs aux événements dans l’Education Nationale comme dans les médias publics.
A l’occasion du 80ème anniversaire de ces massacres, le 8 mai 2025, nous appelons à des rassemblements unitaires dans toute la France pour exiger la reconnaissance de ces massacres comme crime contre l’humanité et la satisfaction de ces revendications.
La liste des signataires est à consulter ici :
A suivre, sur ce même blog, de nombreuses autres contributions :
Un plomb d’imprimerie rempli d’histoires
Un petit bloc de plomb gravé d’une faucille, d’un marteau et du chiffre 4. A quoi servait-il et d’où vient-il ? La série « Histoires d’objets militants » présente, dans de courtes vidéos, des éléments surprenants, uniques ou historiques issus de la collection du fonds d’archives RaDAR (https://association-radar.org).

Ce plomb d’imprimerie, dont il question ici, appartenait à Maurice, récupéré vraisemblablement dans les années 1960, quand il donnait un coup de main bénévole à Michel Lequenne pour la mise en page de la revue Quatrième Internationale. Avec d’autres objets et collections de journaux militants, ce caractère spécial a rejoint le fonds d’archives de RaDAR, après le décès de Maurice.
Pour visionner le film, cliquer sur le lien ci-dessous :
Appel à cotisations pour 2025
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L’association des Ami.e.s de Maurice, qui fait partie des initiateurs-trices de RIPOSTES, (www.ripostes.org) continuera à être partie prenante de toutes les initiatives unitaires qui se développeront pour barrer la route àl’extrême droite.
Merci de penser à adhérer et faire adhérer à l’Association des Ami.e.s de Maurice Rajsfus.
Nouveau cette année, la possibilité d’éviter un courrier par le biais d’un virement bancaire sur le compte de l’association.
A partir de ce lien : https://www.mauricerajsfus.org/nous-rejoindre/
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